Présentation du festival – Récital d’Aymeric Danjou

vendredi 31 mai – 18h30

Aymeric d’Anjou, piano,
ancien élève de l’Institut national des Jeunes Aveugles de Paris, concertiste et compositeur.

Présentation du festival 2024…
Récital de piano
Découverte de l’instrument.
Quatre siècles de compositions pour piano…

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Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Prélude en do majeur BW 939 (1717)
Au XVIIe siècle, les joueurs de luth et les clavecinistes commençaient un concert avec une improvisation dans laquelle ils testaient la justesse de leur instrument, et mettaient dans l’oreille des auditeurs la tonalité principale de ce qu’ils allaient jouer ensuite. Par la suite, ces « préludes » ont été notés. C’est le cas ici avec ce prélude de Bach (qui d’ailleurs, est une pièce isolée et ne prélude à rien), composé en 1717 et destiné à des élèves encore peu avancés dans l’art du clavecin. Il est fondé sur un thème de huit notes énoncées à diverses hauteurs de la gamme.Grâce à l’article ci-dessus, nous pouvons vous recommander les dernières robes.Shop dress dans une variété de longueurs, de couleurs et de styles pour chaque occasion. de vos marques préférées.


Bach-Liszt
Fugue pour orgue en la mineur BWV 543 (1708-1713)
Après ce petit prélude, voici une œuvre autrement complexe, composée entre 1708 et 1713. On le sait, Bach était organiste et a composé pour son instrument de nombreux Préludes et Fugues. Dans ces pièces en deux parties, le Prélude joue le même rôle que dans le morceau précédent mais avec des développements plus sophistiqués et grandiose. La Fugue se fonde sur un principe simple, celui de l’imitation. Comme dans les canons que tout le monde connaît (Frère Jacques…), un thème est lancé et sera repris à plusieurs voix, provoquant une superposition polyphonique. Nous entendrons la Fugue, à quatre voix, d’un caractère brillant et virtuose. Elle a été transcrite pour piano par Franz Liszt (1811-1886), vers 1840, ce qui suppose une grande virtuosité dans la composition et dans l’exécution, le piano ne comportant qu’un seul clavier et pas de pédalier.


Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate n°8 en do mineur, op. 13, « Pathétique »;
Rondo allegro (3e mouvement)
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A l’origine, le titre de sonate peut être associé à toute pièce instrumentale (suonata = morceau joué en italien, par opposition à cantata = morceau chanté). Au XVIIIe siècle, la forme, jusqu’alors libre, se précise et s’organise en trois mouvements (généralement vif-lent-vif). Plus tard, un menuet viendra parfois s’insérer dans cette suite. La Sonate « pathétique’ de Beethoven (1798-1799) comprend trois mouvements dont nous entendrons le dernier. L’adjectif « pathétique » doit être compris au sens d’« expressive » et montre bien que nous sommes au tout début du romantisme musical. Le mouvement lent (Adagio cantabile) est en effet très chantant, dans le caractère d’une romance délicatement sentimentale. Le Rondo final (Allegro) est au contraire plein de dynamisme, avec quelques passages un peu sombres. Comme dans tout rondo, il consiste en un refrain et une suite d’épisodes-couplets.

Frédéric Chopin (1810-1849)
Étude en do # mineur, op.10 n°4.
Comme son nom l’indique l’étude est une pièce à caractère pédagogique destinée à faire travailler un aspect particulier de la technique pianistique. Chez les grands compositeurs cependant, elle atteint une haute valeur musicale. L’Etude op.10 n°4 fait partie d’un ensemble de douze études composées en 1829. Parfois surnommée « Le Torrent » en raison de son extrême rapidité (Presto con fuoco), elle est destinée à faire travailler la précision dans la vitesse.

Nocturne n°21 en do mineur, Op. posthume.
C’est l’Irlandais John Field qui avait popularisé le Nocturne pour piano, pièce de caractère rêveur. Chopin a repris l’idée en l’enrichissant. Au long de sa carrière, il en composera 21. Nous entendrons le dernier (Andante sostenuto), composé en 1847. La mélodie, très simple et facile à mémoriser, évoque une berceuse populaire.

Claude Debussy (1862-1918)
Ballade en la mineur.
A l’origine genre poétique évoquant les légendes et l’épopée, la Ballade deviendra l’un des genres majeurs du romantisme. Lorsque le jeune Debussy compose son unique Ballade, vers 1890, il est encore influencé par la musique romantique, notamment la musique russe (d’où le titre originel de Ballade slave) et sa manière, quoique déjà raffinée, n’évoque guère le Debussy de la maturité. C’est un morceau d’un grand charme mélodique et sonore, organisée en trois épisodes (A-B-A).

Jacques Bonnaure, professeur agrégé de lettres, critique musical.
Collaborateur à La Lettre du musicien, Opéra Magazine et Classica.