Pièces et sonates romantiques

Dimanche 2 juin – 17h00

Aurélienne Brauner, violoncelle
Lorène de Ratuld, piano

Musique de chambre
…encore et toujours l’Amour!

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Felix Mendelssohn (1809-1847)

Romances sans paroles, sélection
Transcription pour violoncelle et piano de Friedrich Grützmacher (1832–1903) (15’)
En principe, une romance est composée sur des paroles (« Plaisir d’amour », « Quand le bien aimé reviendra »…). Felix Mendelssohn a innové en imaginant des Lieder ohne Worte (Lieder ou Chansons sans paroles). Ce sont des pièces pour piano, d’un caractère mélodique très marqué, sur lesquelles l’auditeur est invité à imaginer un poème ou du moins une situation romantique comme on les aimait au XIXe siècle. Entre 1830 et 1845, il en composa quarante-huit, réparties en huit recueils. Certaines ont été transcrites pour violoncelle et piano, la chaude sonorité de l’instrument évoquant la voix humaine et mettant en valeur les élégantes lignes mélodiques.Comme indiqué dans cet article, vous pouvez parcourir votre sélection d’offres disponibles sur les smartphones et les grandes marques et explorer les forfaits de services cell phone qui mieux répondre à vos besoins.

Franz Liszt (1811-1886)

Die Zelle in Nonnenwerth (7’)
Il existe de nombreuses versions de La Cellule à Nonnenwerth (Die Zelle in Nonnenwerth). C’est d’abord un lied pour voix et piano (1841), dont Liszt a publié quatre transcriptions différentes pour piano seul, une transcription pour piano à 4 mains et d’autres versions pour violon ou violoncelle et piano. C’est dire l’importance qu’il accordait à ce poème de Lichnowsky évoquant un ermitage sur une île du Rhin, où Liszt avait résidé avec Marie d’Agoult et leurs trois enfants. Cette pièce sonne comme un souvenir des jours heureux.

La lugubre Gondola (9-10′)
est bien plus tardive (1882). A la fin de sa vie, Liszt renonça à la virtuosité et ses compositions deviennent sobres, presque ascétiques. Il existe aussi plusieurs versions de cette Lugubre Gondole, transposition musicale des célèbres tableaux d’Arnold Böcklin, L’Île des morts, où l’on voit une gondole transporter de nuit un cercueil sur une île. Musique étrange, lugubre comme le sujet, à l’harmonie déjà très moderne.

3e Consolation (version pour violoncelle et piano) (5’)
Liszt connaissait bien Chopin avec qui il s’était lié d’amitié, bien que leurs tempéraments fussent très différents. Les Consolations, au nombre de six sont, à l’origine, des pièces pour piano de caractère nostalgique et mélodique, dans le goût des Nocturnes de Chopin. La Consolation n°3 (Lento, placido) est la plus connue et la plus jouée des six. Comme la pièce date de 1850, un an après le décès prématuré de Chopin, on y a vu un hommage à son défunt ami.

Gabriel Fauré (1845-1924)

Élégie en ut mineur op.24 (7’).
L’un des pages les plus connues du répertoire pour violoncelle. Le morceau est composé en trois parties (A-B-A) d’une prenante qualité mélodique, bien dans le style de nombreuses pages instrumentales françaises de l’époque (1880). Il semble cette page destinée à faire chavirer les cœurs soit le mouvement d’une sonate pour violoncelle et piano qui n’aurait jamais été complétée.

Fauré en réalisa une version pour violoncelle et orchestre destinée aux concerts symphoniques.

Anton Dvořák (1841-1904)

Waldesruhe/Klid (Le calme des bois) op.68 n°5 (6’)
En 1891, le grand compositeur tchèque a réalisé cette transcription, ainsi que la version pour violoncelle et orchestre, à partir d’une pièce pour piano à 4 mains, incluse dans le cycle « De la forêt de Bohème » (de fait, Dvořák possédait une petite maison dans la forêt). Le thème est manifestement influencé par la musique populaire tchèque, ce qui donne un charme authentique à cette pièce émouvante.

Rondo en sol mineur pour violoncelle et piano op.94, B 171 (7’30)
En dépit du titre conventionnel (Rondo) qui suppose une forme à refrains et couplets, ce morceau, contemporain du précédent est plutôt apparenté à la Dumka, sorte de fantaisie musicale typiquement tchèque où se juxtaposent des climats poétiques et des ambiances variées, tour à tour nostalgiques ou enjouées. L’œuvre est incontestablement virtuose mais également très profondément expressive.

Jacques Bonnaure, professeur agrégé de lettres, critique musical.
Collaborateur à La Lettre du musicien, Opéra Magazine et Classica.

Crédit photographique
Alain Houradou