Samedi 8 juin – 18h30
Cyril Garac, violon
Bertrand Malmasson, violoncelle
Musique de chambre
En solo ou en duo, les œuvres pour violon et violoncelle sont d’une infinie variété. Virtuoses ou savantes, sobres ou lyriques, elles s’adaptent, à travers les époques, à toutes les esthétiques…
Johann-Sebastian BACH (1685-1750)
Prélude de la Troisième suite pour violoncelle seul, BWV 1009
Prélude de la Troisième Partita pour violon seul, BWV 1006
Antonio VIVALDI (1678-1741)
Sonate : « Il Pastor Fido »
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Duo en sol majeur KV423,
1° mouvement (initialement pour violon et alto)
Johan Halvorsen (1864-1935)
Passacaille pour violon et violoncelle, d’après Haendel, op.20 n°2
Maurice RAVEL (1875-1937)
Sonate pour violon et violoncelle, 1° mouvement : Allegro
Béla BARTOK (1881-1945)
Danses roumaines
Carlos GARDEL (1890-1935)
Volver
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Johann Sebastian BACH (1685-1750)
Prélude de la Troisième suite pour violoncelle seul, BWV 1009
Alors qu’il exerçait comme musicien officiel de la cour de Cöthen, dans les années 1717-1723, Bach composa six suites pour violoncelle seul, constituées de cinq danses, précédées d’un prélude. Celui de la Suite n°3 est très construit autour d’une guirlande de gammes.
Prélude de la Troisième Partita pour violon seul, BWV 1006
A la même époque, Bach composa également 6 Sonates et Partitas pour violon seul. La sonate est une pièce en quatre mouvements, la partita est l’équivalent d’une suite. Le Prélude de la Partita n°3 est une page virtuose et légère, qui suggère une écriture polyphonique, les notes les plus graves jouant le rôle d’une basse.
Antonio VIVALDI (1678-1741)
Sonate : « Il Pastor Fido »
Outre ses centaines de concertos, Vivaldi composa de nombreuses sonates pour violon. Elles obéissent au plan classique de la sonate italienne en quatre mouvements (lent-vif-lent-vif). La partie de violon, virtuose et variée, est soutenue par une basse continue qui peut être confiée à divers instruments ici, un violoncelle. Cela dit, on est à peu près certain aujourd’hui que les six sonates du recueil Il Pastor fido (Le berger fidèle), publiées en 1737, ne sont pas de Vivaldi. Il semblerait que l’éditeur parisien du compositeur ait fait procéder à une recomposition de divers mouvements, d’après des thèmes vivaldiens. On attribue le travail au compositeur français Nicolas Chédeville. Disons que, si ces sonates ne sont pas de Vivaldi…elles pourraient l’être !
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Duo en sol majeur KV423,
1° mouvement (initialement pour violon et alto) : Allegro
Le compositeur Michael Haydn (frère de Joseph) était lié avec son jeune confrère Mozart. Il devait remettre un recueil de six Duos pour violon et alto, mais n’en avait composé que quatre. Mozart l’aida en fournissant les deux derniers. Comme dans sa Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre traite les deux instruments à égalité. Le premier mouvement (Allegro) du Duo en sol majeur est un modèle de construction classique sur trois thèmes aisément identifiables.
Johan Halvorsen (1864-1935)
Passacaille pour violon et violoncelle, d’après Haendel, op.20 n°2
De Johan Halvorsen, compositeur et chef d’orchestre norvégien, on ne connaît plus guère que sa Passacaille (la Passacaille est à l’origine une danse espagnole, devenue une des formes favorites de la musique baroque. Elle consiste en une suite de variations sur un thème énoncé à la basse et indéfiniment répété. Ici, Halvorsen récrit à sa manière, plus romantique que baroque (nous sommes en 1893), une Passacaille pour clavecin de Haendel. La version originale était conçue pour violon et alto mais il en existe plusieurs transcriptions.
Maurice RAVEL (1875-1937)
Sonate pour violon et violoncelle, 1° mouvement Allegro
La Sonate pour violon et violoncelle est probablement l’œuvre la plus étrange et la plus austère du compositeur. Composée entre 1920 et 1922 « à la mémoire de Claude Debussy », elle marque un tournant dans la carrière du compositeur qui revisitera désormais les procédés d’écriture classiques, mais avec un ton personnel. Comme le Duo de Mozart, l’œuvre comprend trois mouvements. Le premier se fonde également sur trois thèmes bien identifiés et des procédés de développement hérités du passé, avec cependant quelques traits typiquement ravéliens, notamment le jeu sur les sonorités, le violoncelle jouant parfois dans l’aigu et « imitant » le violon.
Béla BARTOK (1881-1945)
Danses roumaines
Une part importante de l’œuvre de Bartok se fonde sur l’exploration et l’étude des musiques populaires d’Europe centrale et orientale. Les Danses roumaines (1915), très brèves, comptent parmi ses œuvres les plus jouées. Elles citent des matériaux musicaux originaires de Transylvanie. Ecrites à l’origine pour piano, elles ont connu diverses transcriptions.
• I. Danse du bâton
• II. Danse du châle
• III. Sur place
• IV. Danse de Bucsum
• V. Polka roumaine
• VI. Danse rapide)
Carlos GARDEL (1890-1935)
Volver
Natif de Toulouse, Gardel représente dans le monde entier l’image de l’Argentin séduisant et mélancolique (sa mère, pauvre et célibataire avait émigré à Buenos Aires). Ses tangos appartiennent au patrimoine mondial de l’humanité. Volver (Revenir) est l’une de ses chansons le plus célèbres, composée peu avant sa mort dans un accident d’avion, et reprise par de nombreux chanteurs et instrumentistes.
Jacques Bonnaure, professeur agrégé de lettres, critique musical.
Collaborateur à La Lettre du musicien, Opéra Magazine et Classica.
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Crédit photographique
Stefano Candito (Cyril Garac)